Processus électoral 2023 en RDC : au-delà des rumeurs, la position de l’opposition

En 2 lignes

03/05/2023

En bref

Depuis décembre 2O22, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a lancé le processus d’identification et d’enrôlement des électeurs en République Démocratique du Congo. Cette opération entre dans le cadre de la préparation des prochaines élections prévues à la fin de l’année 2023. Par contre, des rumeurs et de discours de manipulation pullulent sur la toile au sujet de la position de Joseph Kabila, Martin Fayulu et Corneille Nangaa ne sont pas toutes vraies.

D’après les chiffres avancés par la CENI lors de la conférence de presse tenue le 16 février 2023, 14 millions d’électeurs ont été enregistrés dans l’aire opérationnelle 1 (qui comprend les provinces de Kongo Central, Kinshasa, Kwango, Kwilu, Maï-Ndombe, Equateur, Mongala, Nord-Ubangi, Sud-Ubangi et Tshuapa.) là où les opérations d’enrôlements ont pris fin. 

Sur les réseaux sociaux, l’on affirme notamment que l’opposition congolaise fustige la manière dont ce processus se poursuit, certains opposants appelant leurs partisans à boycotter cette opération.

  • La position de Fayulu

Candidat malheureux lors de la présidentielle de 2018, le président du parti politique Ecide, Martin Fayulu refuse de voir encore  le même scénario qu’il a qualifié de hold-up électoral. Critiquant ainsi de façon rigoureuse l’opération d’enrôlement des électeurs, pour le coordonnateur de Lamuka, la CENI à travers ce processus est en train  d’organiser une nouvelle fraude  afin d’offrir le deuxième mandat à l’actuel président Félix Tshisekedi.

« Au vu de ce constat honteux, en rapport avec l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs, il est clair que personne de sensé ne peut encore accorder le moindre crédit à ce que fait la CENI et douter des affirmations de LAMUKA que M. Kadima et la CENI sont en train de préparer l’implosion du pays à travers un nouveau hold-up électoral. Car, plus le temps passe, plus on se rend compte des dégâts que la CENI veut causer au pays », avait dit Lamuka.

La CENI poursuit avec l’enrôlement et l’identification des électeurs à travers le pays. Jusqu’ici , aucune déclaration officielle n’a été faite par Martin Fayulu pour boycotter le processus électoral. Le président de l’Ecide et plusieurs autres cadres de son parti se sont fait déjà enrôlés et détiennent des cartes d’électeurs délivrées par la commission électorale nationale indépendante.

  • La position du PPRD

 Le PPRD a officiellement émis des doutes sur le processus électoral actuel. 

Hier au pouvoir, aujourd’hui dans l’opposition, le parti de l’ancien président Joseph Kabila a fait savoir sa position quant à l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs, ce dernier, a, au cours d’une réunion présidée au mois de janvier 2023  par le secrétaire permanent de ce parti politique, Emmanuel Shadary, le PPRD avait  levé l’option de boycotter l’opération d’enrôlement des électeurs en cours. 

Selon le parti de Joseph Kabila, l’actuelle équipe de la centrale électorale ne garantit pas la crédibilité du processus électoral en cours.  Le PPRD qui se dit ne pas être concerné par le processus électoral du fait qu’il n’y a pas eu de consensus dans la désignation des animateurs de la CENI.

Le PPRD fustige également la manière dont l’enrôlement se déroule avec des écarts injustifiés dans certaines zones. Cela présage un risque grandiose lorsqu’il sera question de traiter la loi sur la répartition des sièges. 

  • La sortie médiatique de Corneille Nangaa 

À la tête d’un parti politique, il y a quelques semaines, Corneille Nangaa tient à la tenue des élections démocratiques.

« Les élections sont le sang de la démocratie. Il n’y a pas de démocratie sans élection. Il est donc important que Dieu nous donne la sagesse pour qu’on arrive à sécuriser le Congo, mais aussi qu’on arrive à conduire ce processus électoral », avait déclaré l’ancien président de la CENI

En conclusion, l’opposition congolaise fustige la manière dont la CENI conduit cette opération. Selon elle , cette institution d’appui à la démocratie travaille en faveur du régime actuel afin de donner un deuxième mandat à l’actuel président Félix Tshisekedi.

Ecrit par : Moise Esapa

Editing: Ange Kasongo

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