Ika de Jong est une ancienne présentatrice d’émissions culturelles et une Maître de Cérémonie (MC) pour de grands événements. Elle figure parmi les personnalités influentes sur les réseaux sociaux, comptant plus de 436 000 abonnés sur Instagram, 94 000 sur Facebook, environ 35 000 sur TikTok et plus de 12 000 sur Twitter.
Le 5 décembre, elle a partagé sur Twitter des propositions rapportées d’une réunion de Félix Tshisekedi, candidat à sa propre réélection, concernant Moise Katumbi. Dans son tweet, elle a ajouté son propre commentaire : « A l’unisson, les habitants de Lubumbashi demandent à Félix Tshisekedi de renvoyer Moise Katumbi chez lui car IL N’EST PAS CONGOLAIS ». Cependant, ce tweet a été rapidement supprimé.
Ce message, relayé par Ika de Jong s’inscrit dans un récit récurrent depuis le début de la campagne électorale. Il vise à discréditer certains candidats à l’élection présidentielle en les associés à des intérêts étrangers, voire en contestant leur nationalité congolaise.
Moise Katumbi, ancien gouverneur du Katanga, a été régulièrement visé par des attaques concernant ses origines (1 , 2). Certaines personnes prétendent qu’il posséderait la nationalité italienne, zambienne, grecque voire israélienne
Cependant, la Cour constitutionnelle de la RDC a définitivement tranché cette question à la suite d’une requête déposée par le candidat Noël Tshiani. Celui-ci cherchait à contester la candidature de Moïse Katumbi en alléguant que l’opposant aurait détenu une autre nationalité lors de l’obtention de son certificat de nationalité.
En octobre dernier, la Cour a jugé la requête recevable sur la forme, mais non fondée sur le fond. Elle a confirmé sans équivoque la nationalité congolaise de Moise Katumbi. Il est à noter que la législation congolaise n’autorise pas la détention simultanée de deux nationalités.
Des contenus comme ceux partagés par Ika de Jong sur les réseaux sociaux nuisent à la cohésion sociale. Il est de ce fait primordial de rester vigilant face à de tels discours et de les signaleurs afin de préserver la paix et l’unité sociale.
Copie du BS – Note d’alerte #10-
Cette note d’alerte est rédigée dans le cadre du bulletin sango ya bomoko. Un bulletin hebdomadaire qui lutte contre les discours susceptibles d’entraver la cohésion sociale
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