Les enfants avec handicap subissent des discriminations en matière d’éducation dans plusieurs familles en République démocratique du Congo vis-à-vis des enfants « normaux ». L’investissement dans les études des enfants avec handicap est vue comme une perte d’argents alors que c’est un moyen de leur permettre de bâtir également leur vie et les épargne de la de pauvreté ou mendicité.

Étudiante en peinture à l’académie des beaux-arts, en troisième graduat, Dorcas Poba affirme que les rêves sont permis pour tous sans discrimination.

Pour elle, chaque enfant vivant avec handicap ou pas, a droit à l’éducation.

« Au début, c’était difficile pour moi. Autour de moi, les gens disaient que c’était un non investissement pour ma famille car je suis née avec un handicap. Ils disaient que les personnes comme moi devaient rester à la maison », confie-t-elle.

Elle estime que l’école n’est pas une charge supplémentaire pour les personnes à mobilité réduite. « Elle contribue à l’évolution, au rayonnement et à la confiance en soi pour une personne qui se sent déjà moins acceptée dans une société », souligne-t-elle.

Aujourd’hui à l’université, Dorcas Poba poursuit son rêve d’enfant, elle invite les parents qui ont des enfants vivant avec handicap à ne pas briser leur rêve.

« Les rêves sont permis pour tous. Il en est de même pour les études. Les parents doivent envoyer leurs enfants à l’école. Si aujourd’hui les miens sont fiers de moi, c’est parce qu’ils ont assumé leur responsabilité de me construire un avenir meilleur », poursuit-elle.

La peinture est un talent inné pour Dorcas. Depuis le jeune âge, elle a toujours été une artiste dont les œuvres éblouissent.

« Sans mentir, je suis une femme instruite aujourd’hui c’est grâce à l’école. Cette dernière m’a permise d’être encadrée, accompagnée, et j’en suis fière aujourd’hui. Je le souhaite pour toutes les filles vivant avec handicap », a-t-elle espéré.

Elle invite le gouvernement à faciliter l’intégration scolaire des enfants vivant avec handicap, surtout les filles qu’elles estiment être très marginalisées.