La période postélectorale en République démocratique du Congo (RDC) est marquée par une recrudescence des discours de haine sur les réseaux sociaux. Des messages discriminatoires à l’encontre de certaines personnalités politiques, basées sur leur couleur de peau, continuent de circuler.
Par exemple, une vidéo publiée sur le réseau social X contient un message en lingala qui déclare : ‘ » Moïse Katumbi oza ndeko ya ndundu oza ndeko na biso te, Patrick Bologna, José Ndundu » quis e traduit en français par : » Moïse Katumbi, tu es le frère des albinos comme José Endundo, Patrick Bologna. Tu n’es pas notre compatriote ».
De tels propos ne favorisent pas le vivre ensemble. Le racisme, fondé sur l’idée erronée de la supériorité d’une race sur une autre, constitue une idéologie dangereuse et injuste. L’égalité de tous les êtres humains est un principe fondamental. Comme le souligne la Constitution dans ses articles 11 et 12 : ‘’ Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Toutefois, la jouissance des droits politiques est reconnue aux seuls Congolais, sauf exceptions établies par la loi. Tous les Congolais sont égaux devant la loi et ont droit à une égale protection des lois.’’
L’article 66 de la même Constitution précise que : Tout Congolais a le devoir de respecter et de traiter ses concitoyens sans discrimination aucune et d’entretenir avec eux des relations qui permettent de sauvegarder, de promouvoir et de renforcer l’unité nationale, le respect et la tolérance réciproques. Il a, en outre, le devoir de préserver et de renforcer la solidarité nationale, singulièrement lorsque celle-ci est menacée ».
La diversité est une richesse. Les différences culturelles, ethniques et raciales contribuent à l’enrichissement de l’humanité. Le racisme est un obstacle au progrès divisant les sociétés et entravant le développement. La haine tribale quelle que soit l’ethnie ou la tribu visée, est punie par la loi, notamment par l’ordonnance-loi n°66-342 du 7 juin 1966. Son article 1er dit clairement que : ‘’ Quiconque, soit par paroles, gestes, écrits, images ou emblèmes, soit par tout autre moyen, aura manifesté de l’aversion ou de la haine raciale, ethnique, tribale ou régionale, ou aura commis un acte de nature à provoquer cette aversion ou cette haine,est puni d’une servitude pénale d’un mois à deux ans et d’une amende de cinq cents à cent mille francs, ou d’une de ces peines seulement ‘’
Enfin, Stratégie et le Plan d’action de l’ONU sur le discours de haine reconnaissent que de tels discours peuvent être très dangereux, contribuant à un environnement de marginalisation, de discrimination et même de violence.
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Cet article est rédigé par BALOBAKI CHECK dans le cadre du projet de promotion de la cohésion sociale et de la paix à travers la lutte contre les fausses informations en RDC
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