La loi fondamentale congolaise encourage la coexistence pacifique des ethnies

En 2 lignes

11/15/2024

En bref

Une publication sur les réseaux affirme que : « jamais nous serons unies avec les kasaïens, sachez que les kasaïens sont nos ennemis à vie ». Les internautes semblent prendre plaisir à se mépriser mutuellement en raison des divergences politiques et ethniques. Pourtant, la Constitution de la République démocratique du Congo, dans son article 51, appelle à la coexistence des ethnies.

Ces propos de haine ont été publié sur le réseau social X, le 22 septembre 2024, par un utilisateur. 

Nous observons une propagation inquiétante de messages de haine à caractère tribal sur les réseaux sociaux. Pourtant, la Constitution de la République démocratique du Congo, dans son article 51, appelle à la coexistence des ethnies. Cet article stipule que : « L’Etat a le devoir d’assurer et de promouvoir la coexistence pacifique et harmonieuse de tous les groupes ethniques du pays. Il assure également la protection et la promotion des groupes vulnérables et de toutes les minorités. Il veille à leur épanouissement ».   

L’article 66 de cette même Constitution ajoute : Tout Congolais a le devoir de respecter et de traiter ses concitoyens sans discrimination aucune et d’entretenir avec eux des relations qui permettent de sauvegarder, de promouvoir et de renforcer l’unité nationale, le respect et la tolérance réciproques. Il a, en outre, le devoir de préserver et de renforcer la solidarité nationale, singulièrement lorsque celle-ci est menacée » 

Tout citoyen congolais a le devoir de préserver et de renforcer la solidarité nationale 

La haine tribale, quelle que soit l’ethnie ou la tribu visée, est punie par la loi. L’ordonnance-loi n°66-342 du 7 juin 1966, dans son article 1er, précise clairement que :  » Quiconque, soit par paroles, gestes, écrits, images ou emblèmes, soit par tout autre moyen, aura manifesté de l’aversion ou de la haine raciale, ethnique, tribale ou régionale, ou aura commis un acte de nature à provoquer cette aversion ou cette haine,est puni d’une servitude pénale d’un mois à deux ans et d’une amende de cinq cents à cent mille francs, ou d’une de ces peines seulement « . 

La haine tribale menace la cohésion nationale. Considérer une personne comme un ennemi simplement parce qu’elle n’est pas originaire de la même région que soi est non seulement discriminatoire, mais cela compromet également l’ordre public. Il est crucial que chaque congolais prenne conscience de l’importance de la coexistence pacifique et s’engage à promouvoir l’unité et le respect entre toutes les ethnies du pays.


Cet article est rédigé par BALOBAKI CHECK dans le cadre du projet de promotion de la cohésion sociale et de la paix à travers la lutte contre les fausses informations en RDC 

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